Khel mystérieux jeune homme

Khel, de son vrai nom Kieran Elder, n'avait jamais mis les pieds dans une taverne depuis que ce monde avait changé, et ce pour une simple raison.
Le soir où tous ces changements avaient commencé deux ans auparavant, il était en train de se saouler. Et depuis, il s'était juré de ne plus boire une seule goutte d'alcool, de peur qu'une autre catastrophe arrive durant sa cuite.

Âgé de 21 ans lors de la chute du monde, donc de 23 maintenant, Khel était maître d'armes, mentor, les noms différaient selon les personnes, et excellait au combat à l'épée.
Seulement, cette aptitude ne lui avait pas apporté que des bienfaits, lui qui avait tué son père dans un accès de colère avant de blesser grièvement sa mère, de telle sorte qu'aujourd'hui encore sa jambe gauche ne lui répondait pas.
C'est sa mère qui l'avait amené à sortir prendre un verre au bout de deux ans, car il ne supportait plus ses jérémiades à longueur de temps,

Mesurant environ 1m85, Kieran possédait des yeux d'un vert très clair qui contrastaient nettement avec sa peau ainsi qu'avec les habits sombres dont il se parait généralement.
Gaucher, il restait néanmoins habile de la main droite, se battant généralement à deux mains lors des entraînements, et portait un tatouage de tigre sur son bras fort, tatouage qu'il conservait généralement caché jusqu'à la tête de l'animal, au dos de sa main.
Son mental était très variable en fonction des situations, allant du simple jeune homme au berserker que rien ne peut raisonner sinon une force plus grande que la sienne en fonction des situations...

Lorsqu'il se retrouvait seul, Khel replongeait souvent dans son passé, un passé qu'il aurait voulu oublier, un passé qui expliquait son comportement, enfin du moins en partie. Il avait aimé. Il avait été aimé. Mais cet amour avait disparu lors de la catastrophe que tous avaient connu, cet amour, il l'avait détruit seul, il avait tué celle qui lui avait donné son coeur, tout comme il avait tué son père auparavant. Il lui avait planté son épée en plein coeur, ce coeur qu'il possédait, ce coeur qui le rendait heureux, alors qu'il était saoul ce fameux soir, alors qu'il l'avait prise pour un putride, malgré la beauté qu'elle avait.

C'était sans doute à cause de cet acte qu'il n'avait plus quitté sa mère, comme pour se faire pardonner auprès d'une entité supérieure, pour racheter son âme de tout ce mal qu'il avait causé. Léna, c'était elle, lui avait tout offert, et il avait pris encore plus, il avait pris sa vie, une vie sur laquelle il n'avait aucun droit, un acte que les parents de la jeune femme ne lui avaient jamais pardonné, un acte qu'il ne s'était jamais pardonné à lui-même.
C'est aussi à cause de ce funeste jour qu'il avait tendance à vouloir aider tout le monde au détriment des conséquences que cela avait sur lui-même, toujours dans la même optique de rachat.